Vous envisagez d’acheter une moto d’occasion ? Excellent choix… à condition d’éviter les mauvaises surprises. Pour ne pas transformer votre rêve en cauchemar mécanique, suivez ces 10 règles essentielles avant tout achat.
Vérifier l’identité de la moto
Avant même de rêver de rouler, assurez-vous que les numéros d’identification concordent. Le numéro d’immatriculation doit être le même sur le certificat et sur la plaque. Vérifiez ensuite le numéro de série (code VIN), inscrit au champ E de la carte grise : il doit être lisible, sans trace de meulage, directement gravé sur le cadre, côté droit. En cas d’anomalie, fuyez.
Contrôler l’électronique et les commandes
L’électronique est omniprésente sur les motos récentes. Contact mis (moteur éteint), vérifiez les voyants du tableau de bord, les optiques, la batterie et l’absence de buée dans les compteurs. Testez freins, embrayage, sélecteur, et butées de direction. Tout doit fonctionner sans résistance ni bruit suspect.
Examiner l’aspect extérieur à la lumière du jour
Un lavage ne suffit pas à masquer les défauts. Repérez rayures, bosses, pièces cassées, notamment sur le réservoir, les carénages et la selle. Scrutez aussi la visserie, les axes de roue, les boîtiers de valises (sur Touring), et l’état des pneus, freins, courroie. Si ces consommables sont usés à plus de 20 %, négociez le prix !
Tester les suspensions à l’arrêt et sur route
Appuyez sur la fourche et la suspension arrière : l’enfoncement doit être fluide, sans à-coup. Vérifiez les réglages s’il y en a (précontrainte, compression, détente). Après essai routier, traquez les fuites d’huile, notamment au niveau des joints SPI de fourche et de l’amortisseur.
Analyser les documents avec rigueur
Outre la carte grise, demandez :
- La facture d’achat
- Le carnet d’entretien
- Le manuel utilisateur
- Les doubles de clés et dispositifs anti-démarrage (badges, cartes)
Un historique clair = une vente rassurante.
Inspecter le système de freinage
Les fuites de liquide de frein, un disque rayé ou voilé, ou une commande spongieuse doivent vous alerter. Sur les motos équipées d’ABS, le voyant doit s’éteindre après le démarrage. Le niveau de liquide doit être correct, et de couleur claire.
Surveiller la transmission finale
Chaîne ou courroie, chaque système a ses critères :
- Chaîne : dents fines = usure, points durs, mauvaise tension
- Courroie : pas d’effilochage, crantages intacts, changement recommandé à 50 000 km
Démarrer à froid pour juger la mécanique
Un moteur froid révèle bien plus de choses qu’un moteur chaud ! Fumée blanche (OK), bleue ou noire (problème) ? Bruits suspects ? Vérifiez aussi l’injection ou carburation, le radiateur, les carters, le joint de culasse, l’embrayage et le verrouillage des rapports. Tout doit être fluide, sans accroc ni bruits anormaux.
Ne pas négliger l’échappement
Favorisez les motos avec échappement d’origine. Un pot modifié peut cacher une chute ou une corrosion avancée (traces de rouille, boursouflures). Si l’échappement a été remplacé, exigez les pièces d’origine.
Privilégier une moto d’origine
Les motos stock (non modifiées) ont souvent plus de valeur à la revente. Les accessoires ajoutés (valises, selles confort, pare-brise) peuvent justifier une petite plus-value à condition d’avoir les factures. Attention aux pièces adaptables qui peuvent trahir une chute. Fuyez les transformations irréversibles.
Acheter une moto d’occasion demande un minimum de rigueur. Identité, mécanique, freins, papiers… Ne laissez rien au hasard ! En suivant ces 10 règles, vous maximisez vos chances de faire un achat moto d’occasion sécurisé et rentable.
Vous hésitez entre deux modèles ? N’hésitez pas à demander conseil à un professionnel ou à faire appel à un service d’inspection spécialisé.
